L'aviron

Un aviron est constitué d’un long tube en bois, en métal, en fibre de verre ou de carbone, appelé le manche, terminé à une extrémité par la poignée que le rameur tient dans ses mains, et à l’autre extrémité par une palette, partie élargie qui permet de prendre appui sur l’eau. Les avirons sont aussi communément appelés «rames» ou «pelles».

Un manchon en plastique disposé sur le manche facilite la rotation de l’aviron dans la dame de nage et sert à donner une inclinaison à la palette pendant la phase propulsive. C’est aussi une protection qui peut se changer lorsqu’elle est usée.

Un collier en plastique, fixé sur le manchon, détermine le levier intérieur utilisé par le rameur et permet de caler l’aviron dans la dame de nage.

Les avirons bâbord et tribord ne sont pas identiques. Dès l’assemblage des différentes pièces constitutives de l’aviron, il est prévu de donner à la palette une inclinaison prédéterminée de telle sorte qu’elle forme un angle de 4° avec la verticale. Pour cela, les manchons sont collés en conséquence sur le manche. Pour reconnaître un aviron bâbord d’un aviron tribord, on peut :

  • repérer la couleur du collier ou du ruban adhésif collé sur le manche (rouge pour l’aviron bâbord, vert pour l’aviron tribord)
  • placer le manche de l’aviron à l’horizontale, le plat du manchon contre un plan vertical. Observer (si besoin au moyen d’un fil à plomb) quel angle forme la palette avec la verticale
  • constater, avec les palettes asymétriques, que la partie la plus large, en position de travail, se trouve vers le bas

Les avirons sont aujourd’hui fabriqués principalement en fibre de carbone mais également en fibre de verre et en aluminium pour le matériel d’initiation. Ils sont beaucoup moins fragiles et nécessitent moins d’entretien que les avirons en bois.

Les avirons de compétition en fibre de carbone sont plus légers, plus «nerveux» et permettent un meilleur rendement.

Les dernières évolutions technologiques portent sur la forme des palettes. La palette traditionnelle, dite «Mâcon», est de forme symétrique ; elle reste majoritairement utilisée pour l’aviron de loisir et chez les jeunes catégories. En 1992 sont apparues les palettes dites «hachoir», en raison de leur forme caractéristique. Ces avirons, principalement utilisés en compétition, permettent au rameur d’obtenir un meilleur appui dans l’eau. Leur utilisation est interdite par le code des régates pour les rameurs des catégories benjamin et minime.

Le siège

Le rameur n’est pas assis sur un banc fixe comme dans une barque, mais il se déplace sur des rails au moyen d’un siège muni de roulettes.

Cette invention, utilisée depuis 1871, permet au rameur d’augmenter l’amplitude de son coup d’aviron mais surtout d’utiliser la force de ses jambes.

Les rails sont fixés au bateau par l’intermédiaire d’un châssis qui prend appui sur la préceinte.

Les sièges sont retenus au bateau par l’intermédiaire de deux ergots qui passent sous le rebord des rails, les empêchant de tomber lors des manipulations.

On trouve actuellement deux types de sièges :

  • Le siège traditionnel
    Ce siège est mobile grâce à des roulettes dont les axes se déplacent dans un chemin de roulement d’une dizaine de centimètres.
  • Le siège à roulements
    Ce siège est monté sur des roulements à billes. La simplicité du chassis le rend plus solide et plus léger que le précédent.

Les systèmes de nage

Les systèmes de nage ou portants sont constitués de tubes, en métal ou en matériaux composites, qui supportent la dame de nage, mobile autour d’un axe fixe, dans laquelle vient se fixer l’aviron. Cette dame de nage est fermée par une barrette.

Ces portants sont parfois différents suivant les constructeurs, qui recherchent légèreté et rigidité. Les tubes qui les composent sont réalisés dans des alliages légers mais fragiles. Le nombre de branches les constituant varie en fonction de leur conception. Ils possèdent le plus souvent une barre de renfort, encore appelée barre de force.

Les innovations technologiques des constructeurs portent actuellement sur leurs formes et sur les matériaux utilisés. De nouveaux types de portants équipent les bateaux, comme par exemple ceux en forme «d’aile d’avion», en aluminium ou en carbone.

Les portants sont équipés de dames de nage de différents modèles. Ils permettent de régler facilement les embarcations avec toujours plus de fiabilité. La dame de nage est toujours montée sur un axe central, seules les méthodes pour régler son inclinaison varient

 

Le cale-pieds

Du fait de la mobilité du rameur, il est nécessaire que ses pieds soient solidement fixés au bateau au moyen d’un cale-pieds qui prend appui sur la préceinte et la carlingue.

Celui-ci est plus ou moins sophistiqué et va de la simple planche avec des courroies, à celui en carbone équipé de chaussures à Velcro qui retiennent parfaitement les pieds du rameur.

La position de ce cale-pieds ainsi que son inclinaison sont réglables afin de l’adapter parfaitement à la morphologie du rameur.

Le gouvernail et la dérive

La trajectoire de l’embarcation peut être modifiée à l’aide du gouvernail placé à l’arrière du bateau, ou sous la pointe arrière. Cet appareil est constitué du safran, mince pièce immergée reliée par un axe au timon.

Le gouvernail est actionné par le barreur au moyen de deux câbles appelés tire-veilles. Dans les bateaux sans barreur, c’est un des rameurs qui actionne ce gouvernail au moyen d’un câble relié à l’une des chaussures. Cette dernière est mobile autour d’un axe.

Toujours sous la pointe arrière, se trouve une mince plaque en métal ou en matière plastique, appelée dérive. Elle est placée dans l’axe longitudinal du bateau et sa fonction est de maintenir celui-ci dans une trajectoire rectiligne.

Certains bateaux (de découverte et d’initiation) ont une quille apparente et n’ont pas de dérive. L’action de la quille est alors suffisante pour fixer la trajectoire de l’embarcation. Ces modèles présentent le grand avantage d’être peu fragiles.