Aviron :

Sport nautique dans lequel s’affrontent des rameurs individuels ou en équipes. Moyen de propulsion des embarcations (voire des navires de guerre) dans l’ Antiquité et au Moyen Âge, l’aviron devient un sport à partir du 19ème siècle. La course la plus célèbre oppose, depuis 1829, les universités anglaises de Cambridge et d’Oxford sur la Tamise, entre Putney et Mortlake (6 838 m) ; mais la plus ancienne, disputée également sur la Tamise, remonte à 1715. La première société française, la Société des régates du Havre, est créée en 1838.

Origine

De l’antiquité aux galères : L’aviron est un des plus vieux sports pratiqués de par le monde. Déjà dans l’antiquité on faisait l’usage des rames pour se déplacer. Egyptiens, Grecs et Romains développèrent l’Aviron par la bataille navale et la compétition nautique.

Les Drakkars normands utilisaient l’aviron et la voile pour se déplacer sur les océans.

En France, les galères furent utilisées jusqu’en 1748 par la Marine Royale de Méditerranée. Puis la marine à voile se substitua à l’Aviron, pour faire avancer les navires, pour le plus grand bonheur des forçats.

– En Grande-Bretagne :

le rowing « le sport du bout de bois ». C’est en Grande Bretagne que le sport de l’aviron est le plus tôt mis en place. On note déjà en 1715 l’apparition des premières courses à l’initiative de Thomas Dogget, comédien célèbre de l’époque. En 1800, les hautes écoles britanniques incluent l’aviron dans leurs programmes. Les premières courses en huit sont organisées en 1811 à Eton puis en 1827 à Cambridge.

1829 devient une date historique avec le premier match en huit sur 6.84km entre Oxford et Cambridge organisé encore tous les ans

En Grande Bretagne, l’aviron est un phénomène social ; les régates attiraient déjà à cette époque des milliers de personnes. Très tôt on organise des paris à l’occasion des grandes compétitions (Henley Régate de Londres…)

– En France :

L’apparition des premiers canots sur la Seine a lieu en 1823. Les bateaux étaient construits à Rouen et au Havre dans des chantiers de construction navale. Ces bateaux, construits par des charpentiers de la marine marchande étaient plus conçus pour naviguer en mer que sur les eaux d’une rivière.

Le développement du canotage à Paris est pour beaucoup le fait d’hommes des Arts et des Lettres (Alphonse Karr : écrivain ; Théophile Gautier : grand poète très calme dans la vie ordinaire mais doté d’une solide musculature qui lui permettait de pratiquer de nombreuses disciplines comme la lutte, la boxe et également l’aviron).

D’autres artistes ensuite rejoignirent ces marginaux et en 1830 la région parisienne comptait 2 000 canots. 10 000 baladeurs et 30 chantiers de constructions Les centres de cette activité étaient le Pont d’Asnières et de Bercy. En 1834, les premières régates en France furent organisées sur le bassin de la Villette.

Comment expliquer cette explosion du canotage ? Les artistes, initiateurs avaient fréquenté la Grande-Bretagne ; on peut penser qu’ils ont ramené la mode en France.

Cette mode après avoir touché Paris s’implante très vite dans plusieurs régions : Le Havre : 1838 la doyenne des sociétés d’aviron, Saint Valéry en Caux, Rouen, Lyon, Reims, Bordeaux et Boulogne sur Mer en 1861.

Plusieurs artistes peintres impressionnistes de renom (Monet. Renoir. Sisley et Signac) ont immortalisé cette époque dans leurs toiles.

Très vite ensuite la pratique du canotage se généralise dans tous les milieux socioprofessionnels à tel point qu’on ne tarde pas à qualifier le canotier de mangeur de fritures, coureur de guinguettes et de canotières.
Il fait partie du programme olympique depuis l’origine (en 1896, les vagues trop fortes empêchent la compétition et les premières courses ont lieu à Paris en 1900). Les épreuves masculines se déroulent en skiff, » deux » de couple, » deux » sans barreur, » deux » avec barreur, » quatre » de couple sans barreur, » quatre » sans barreur, » quatre » avec barreur et » huit » avec barreur. Les épreuves féminines, disputées depuis 1976 seulement aux jeux Olympiques, se déroulent en skiff, » deux » de couple, » deux » sans barreur, » quatre » de couple avec barreur et » huit » avec barreur.
Des championnats du monde sont créés en 1962 pour les hommes, en 1974 pour les femmes. Ils se tiennent tous les ans, sauf les années olympiques. Les distances à parcourir sont de 2000m pour les hommes comme pour les femmes.

Les épreuves sont organisées sur des bassins en eau morte, balisés et comprenant six lignes d’eau. Chaque nation ne peut engager qu’une embarcation par épreuve.

Caractéristiques

La confusion de l’ aviron et du canoë-kayak, autre sport olympique, est fréquente. La différence essentielle tient au moyen de propulsion. En canoë et en kayak, l’engin moteur est la pagaie, maniée par le pratiquant qui exerce la poussée dans l’eau, sans le secours d’un point fixe intégré au bateau. La rame ou aviron qui, par extension, donne son nom au sport lui-même, est un levier et comme tel, transmet en la multipliant la force appliquée par le rameur.

Le sport de l’aviron se pratique dans des embarcations les plus légères et les plus fines possibles, ce qui pose un problème de stabilité, qui ne s’obtient que par la parfaite harmonie de mouvements de tous les équipiers.

Deux grandes catégories d’embarcations correspondent à des enchaînements de mouvements identiques dans leur mécanique:

– Bateaux de pointe : chaque rameur ne dispose que d’une seule rame, de grande longueur (3m75 à 3m85).

– Bateaux de couple : chaque rameur dispose de 2 rames de longueur moindre sur lesquelles il agit symétriquement. (2m91 à 2m98)

Les petites embarcations peuvent atteindre 17 Km/h, les grandes 20 Km/h, voire davantage.

En aviron, le terme bateau court désigne toute embarcation propulsée par seulement deux avirons.

1.Skiff (8 m, 0,27 m, 14 kg).
2.Deux rameurs de couple ou double scull (10,20 m, 0,47 m, 27kg).
3.Deux rameurs en pointe sans barreur (10,20 m, 0,37 m, 34 kg).
4. Deux rameurs en pointe avec barreur (10,80 m, 0,40 m, 36 kg).
Non représenté. Quatre rameurs de couple sans barreur (13 m, 0,50 m, 67 kg).
5.Quatre rameurs en pointe sans barreur (13,30 m, 0,50 m, 65 kg).
6.Quatre rameurs en pointe avec barreur (13,50 m, 0,48 m, 70 kg).
7.Huit rameurs en pointe avec barreur (18,50 m, 0,57 m, 110 kg).
8. Pelles d’aviron avec palettes de type Macon

Depuis les années 1990, une nouvelle forme de pelle, ou plus exactement de palette, est apparue. Elles permettent (selon les constructeurs) un meilleur appui dans l’eau. Elles ressemblent fortement à un hachoir de cuisine, d’où le nom qui leur est donné sur les bassins de pelle H ou pelle hachoir.

Aviron : Levier utilisé pour propulser et barrer un bateau sur l’eau, composé d’un long manche en bois prolongé d’une palette.

Barre : Dispositif placé sous la coque d’un bateau et servant à le diriger.

Dérive : Petite pièce plate en bois ou plastique fixé verticalement sous le fond de la coque pour maintenir celle-ci sur une route vraie ; également connue sous le nom de » talon de quille « .

Portant : partie métallique ou en carbone sur les côté du bateau

Dame de nage : Elément en forme de U situé sur le plat-bord d’un bateau sur lequel l’aviron s’appuie et se balance ; également appelé » toletière « .

Collier : Collier placé autour du manche de l’aviron pour l’empêcher de glisser dans la dame de nage. Il peut être réglé en hauteur le long de l’aviron pour augmenter ou réduire l’effet de levier

Barrette de Fermeture : Barre passée à travers la dame de nage pour empêcher l’aviron de ressortir.

Axe : Tige métallique sur laquelle est montée la dame de nage.

Pair-oar : deux rameurs en pointe sans barreur.

Avant du bateau : le rameur se étant dans le sens opposé à la progression du bateau(il est dos face à son avancée), l’avant du bateau est la pointe qui est situé dans le dos du rameur.

Arrière du bateau : Par conséquent, l’arrière du bateau est face au rameur lors de l’avancée du bateau.